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C'était mon père, Denis Budd. Pendant 22 ans après son attaque, il a dit avec assurance à tous ceux qui l'écoutaient « vais y arriver. À chacune : Je » de mes visites, ses yeux brillaient, il souriait et disait : « Je vais y arriver » en pointant son doigt vers le haut. Il avait la conviction qu'il se remettrait. Peut-être sur terre, peut-être au ciel, mais Dieu le guérirait. Presque tous les ans, mon père était placé en hébergement temporaire pendant quelques semaines afin que ma mère puisse prendre du repos. Quand j'arrivais pour le voir, pressée comme d'habitude, j'allais dans sa chambre. Pas là. Peut-être à la cafétéria. Pas là non plus. Soupir. Je demandais aux infirmières. Non, il n'y avait pas d'activités prévues. Grrr. Au début, j'étais souvent impatiente envers mon père. Pourquoi n'était-il pas dans sa chambre à m'attendre ? Non, il ne savait pas que j'allais venir, mais j'avais roulé trois quarts d'heure pour venir jusqu'ici. J'étais pressée. Je perdais un temps de visite précieux parce qu'il n'était pas là où je voulais qu'il soit. Je finissais par le trouver. « Bonjour, papa. Où étais-tu ? Je t'ai cherché partout. Je ne peux pas rester longtemps, tu sais. » Il souriait et haussait les épaules. Lorsque nous marchions dans le corridor, papa saluait tous ceux qu'il voyait. Certains s'arrêtaient et nous disaient bonjour. Il me montrait du doigt et j'étais souvent gratifiée d'un : « Vous devez être Denise, sa fille de St. Marys. » Lors d'une de mes dernières visites, papa et moi étions assis dans sa chambre quand soudain un homme dans les 40 ans entra : « Denis – oh, vous avez de la compagnie ! — Ça va, répondit papa. — Je rendais juste visite à ma femme et nous nous demandions si vous accepteriez de venir chanter pour nous. » Papa sourit. « Je le ferai. — Vous viendrez plus tard, alors ? —Oui. — Qui était-ce » demandai-je à mon père. ? « Tu vas souvent les voir ? » 28 f o c u s fam i l l e Papa haussa les épaules, mais il ne s'en sortirait pas aussi facilement. Après l'avoir questionné, je découvris que papa passait le plus clair de son temps à aller voir les autres résidents, à « bavarder » et chanter pour eux. Il savait qu'il rentrerait chez lui à la fin de son séjour, alors que d'autres avaient peu de chance de jamais sortir. Après sa mort, nous avons découvert que lorsque les infirmières le mettaient au lit, il chantait pour elles pendant qu'elles faisaient le tour des chambres. Elles firent remarquer que quand il chantait, il pouvait étonnamment articuler les paroles. Dieu tout-puissant, Guide Me O Thou Great Jehovah, Notre Père et Dieu ta fidélité étaient ses chants favoris, ainsi qu'un plus récent de Stuart Hamblen, Until Then. *** Imaginez que vous êtes dans une chaise roulante. J'arrive dans votre chambre, vous prêche un sermon, et m'en vais. Est-ce que vous écouteriez ? Probablement pas. Mais imaginez que vous connaissez quelqu'un qui a perdu ses capacités, tout comme vous. Maintenant imaginez cette personne vous chanter la grandeur de Dieu, un Dieu fidèle. Est-ce que vous la croiriez ? Je me demande souvent quelle a été l'influence de papa après son attaque. Je suis émerveillée de sa foi, de sa confiance en un Dieu qu'il était prêt à servir quelles que soient les circonstances. Et puis je me demande quelle excuse j'ai. Dieu est le Dieu de l'improbable autant que de l'impossible. Il peut œuvrer à travers tous les cœurs qui le veulent. Quand papa m'accueillera aux portes du ciel, nous chanterons Until Then, ce chant qui a défini sa vie quand d'autres auraient dit qu'il n'avait pas sujet à chanter. « En attendant, mon cœur continuera à chanter, en attendant, je continuerai avec joie – jusqu'au jour où mes yeux verront la cité, jusqu'au jour où Dieu m'appellera. » Denise Budd Rumble vit à St. Marys, Ontario, où elle est sous-directrice de The Word Guild. thewordguild.com