N'ENVOYEZ PAS
DE MARQUE DE
SYMPATHIE
Comment réconforter quelqu'un lors d'un décès
par Dee Brestin
un
couteau
invisible perce
mon cœur.
Depuis que mon mari a
perdu sa vaillante bataille à
59 ans contre un cancer du côlon,
j'attends qu'il appelle, que son rire
tonitruant résonne – mais seul le silence
règne. Je rêve de lui parler de nos cinq enfants
– mais il n'est plus là. Je brûle d'être tenue dans
ses bras la nuit, d'entendre sa voix grave prier pour
moi ou réciter Wynken, Blynken and Nod, la comptine
qu'il me disait souvent pour me bercer – mais je suis seule
sous mes draps. Mon thérapeute me dit d'accepter la réalité de
la mort de mon mari, de cesser de me tourmenter. Je dois accepter
d'aller vers lui dans mon esprit, sans qu'il ne vienne jamais à moi.
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